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2 mai 2013 4 02 /05 /mai /2013 12:44

Le 11 juin 2013 - Invitation gratuite à un petit déjeuner débat à Voiron (38) / matin/ URIOPSS RHONE-ALPES et SHAM

 

 

« Projet de loi « ESS » et projet de loi « décentralisation et réforme de l’action publique » :

Quelle place à l’innovation sociale ? ou comment valoriser des réponses adaptées aux parcours et aux besoins des usagers ? »

La Sham et l’Uriopss vous proposent un petit déjeuner le mardi 11 juin 2013 matin (journée gratuite / inscription obligatoire), qui se tiendra à au Service AED (Association Codase) à Voiron

En présence de Hervé Ternant, directeur du service AED et de Jean-Paul Demard, directeur général du Codase et délégué départemental de l’Uriopss Rhône-Alpes

Pensez à informer vos administrateurs.

C’est pour vous l’occasion de rencontrer et de débattre localement avec des administrateurs et dirigeants salariés

Ces rencontres sont organisées chez un adhérent, avec le club des partenaires (Inscriptions gratuites, nombre de places limitées à 25 personnes)

 

Merci de faire circuler l’information autour de vous

Espérant vous compter parmi les participants et restant à votre disposition,

Lien inscription en ligne  (ou invitation papier voir bulletin ci-joint) 

Le secrétariat de l’Uriopss

> Renseignement : 04.72.84.78.10 – secretariat@uriopss-ra.asso.fr
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2 mai 2013 4 02 /05 /mai /2013 08:00

Etablissements et services

 

Dans un rapport proposant des solutions à une meilleure articulation des démarches de qualité et de contrôle des établissements sociaux et médico-sociaux, deux inspecteurs généraux des affaires sociales, Françoise Schaetzel et Jean-Jacques Trégoat (ex-DGAS), reprochent à la direction générale de la cohésion sociale (DGCS) un déficit de stratégie claire.

En avril 2012, un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) faisait état d'une insuffisante articulation entre la fonction inspection-contrôle des agences régionales de santé (ARS) et des directions régionales et départementales en charge de la cohésion sociale (DRJSCS-DDCS) et les autres démarches visant à améliorer la qualité et la sécurité des prises en charge au sein des établissements : certification HAS, évaluation interne et externe Anesm, contractualisation ARS-établissements (CPOM).
Un an plus tard, deux nouveaux rapports de l'Igas, rendus publics le 25 avril, viennent complétés ce tableau en proposant des pistes d'amélioration. Rédigés pas Françoise Schaetzel et Jean-Jacques Trégoat (ancien directeur général de l'action sociale), ces documents très techniques portent, l'un sur l'articulation entre la fonction inspection-contrôle et les autres fonctions concourant à l'amélioration de la qualité au sein des établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux, l'autre sur la recherche d'une meilleure coordination des démarches d'inspection-contrôle entre les réseaux territoriaux et leurs partenaires locaux (voir encadré).

Démarches différentes

Premier constat. Les démarches en question ont leurs logiques propres et produisent des conséquences juridiques différentes : un rapport d'inspection-contrôle amène le directeur général de l‘ARS à faire des préconisations voire des injonctions aux établissements ; les évaluations dans le secteur médico-social conditionnent les renouvellements d'autorisation ; la certification favorise la démarche qualité et n'a pas de conséquences juridiques de façon aussi directe ; quant à la contractualisation, elle a vocation à inscrire l'établissement dans une stratégie globale et repose sur une logique de négociation.

Complexité du paysage médico-social

Second constat. Les difficultés ne sont pas de même nature dans le sanitaire et dans le médico-social. Le paysage "est bien plus complexe" en ce qui concerne l'évaluation des établissements et services médico-sociaux (ESMS). Face à la diversité des structures et au caractère récent de l'évaluation dans le secteur, "une absence de doctrine règne comme en témoignent les lignes de clivage au sein du réseau territorial des [ARS] ainsi qu'entre celles-ci et l'Anesm", observe le rapport. L'Anesm aurait des réserves à envisager des articulations entre inspection et évaluation, alors que les ARS considèrent que les rapports d'évaluation, notamment externes pourraient contribuer à alimenter une mission d'inspection-contrôle (IC) en constituant l'une des briques de la cartographie des risques.
Les inspecteurs distribuent les mauvais points et reprochent à "la direction d'administration centrale compétente" (entrendre la DGCS) de n'avoir "pas su ou pu afficher [...] un fil directeur, laissant sans orientations particulières opérateurs et agents des ARS, les uns se trouvant face à des processus dont ils risquent de ne plus saisir le sens global, les autres étant dans l'impossibilité de pouvoir utiliser les informations issues de l'évaluation".

Manque d'homogénéité des rapport d'évaluation externe

Autre problème pointé par l'Igas : les ARS vont bientôt se retrouver assaillies par des rapports d'évaluation externe "ni présentés de façon homogène ni transmis sous forme électronique". Dans ces conditions, assènent les inspecteurs, "leur utilisation dans le cadre de l'IC relève de la gageure ou d'un déploiement d'énergie hors de comparaison avec l'intérêt qui en résulterait". Pour améliorer la situation, ils préconisent d'accélérer le remplissage de l'abrégé * et de la synthèse de l'évaluation externe par les organismes habilités, et d'imposer que les ESMS les transmettent aux ARS sous forme électronique afin de faciliter leur exploitation pour l'IC et la contractualisation.

"Déshérence" de la démarche de contractualisation

Le décalage entre secteur sanitaire et médico-social se retrouve également au niveau de la démarche de contractualisation à conduire entre ARS et établissement. Dans le champ sanitaire, le contrat pluriannuel d'objectifs et de moyens (CPOM) "est ainsi devenu un document stratégique", conformément à l'esprit et au texte de la loi HPST. Dans le champ médico-social, en revanche, les ARS "sont confrontées à l'absence de doctrine et donc d'instructions de l'administration centrale", la DGCS n'ayant pas diffusé, à l'instar de la DGOS, un guide d'élaboration des CPOM. "Cette situation somme toute délétère aboutit à des pratiques hétérogènes au niveau des régions et à une déshérence de la démarche de contractualisation", déplore la mission.

Bonnes pratiques

Dans une deuxième partie, le rapport identifie un certain nombre de bonnes pratiques des ARS qui, "bien que ne devant pas être érigées en modèles", permettent cependant de mutualiser et de capitaliser les expériences. Une quinzaine de bonnes pratiques sont ainsi versées au débat collectif. Il s'agit de pistes organisationnelles visant à faciliter au sein des ARS une vision intégrative entre ces trois démarches et celle de l'IC.

Meilleure coordination de tous les acteurs

Le second rapport se concentre sur l'absence de synergie entre les politiques de contrôle exercées par les réseaux territoriaux des ministères sociaux (ARS, DRJSCS, DDCS) et celles des autres services de contrôle de l'Etat, de ses opérateurs et des collectivités territoriales, notamment les conseils généraux.
La mission livre des pistes permettant de mettre en place un travail plus coopératif au plan local via la constitution d'outils reproductibles et informatisés (chartes, contrats ou document-cadre...). Autre préconisation : demander aux ARS de tenir chaque année une réunion de retour d'information sur les résultats des inspections conjointes menées l'année précédente dans les structures médico-sociales (Ehpad en priorité) en présence de tous les établissements ou services concernés, des fédérations et des conseils généraux. Une démarche "à la fois pédagogique et de nature à mieux cibler les nouvelles vagues d'inspection des années suivantes", assure l'Igas.


* Un décret du 30 janvier 2012 demande aux organismes habilités d'établir une synthèse du rapport d'évaluation externe ainsi qu'un abrégé selon des modèles fixés par l'Anesm.

 

Par Linda Daovannary,

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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 15:12

IREIS Haute Savoie

"Les Impromptus de l'IREIS"

 

jeudi 21 mars 2013

entrée libre - 17h30-19h30

 

"Faire famille aujourd'hui"

par Saul KARSZ, philosophe, sociologue

 

Amphithéâtre Vaugelas

1 bis Bd du fier

(entrée par la rue de la crête)

74002 ANNECY CEDEX

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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 15:08

"Les MECS à l'heure de la diversification des services"

L'enjeu de ces journées, organisées par l'Association nationale des Maisons d'enfants à caractère social (Anmecs), vise à répertorier et à questionner la diversité des modalités d'accueil et d'accompagnement initiées par les MECS depuis plusieurs années. Ce tournant génère en effet aujourd'hui des craintes chez les professionnels : diversité des accueils ou empilement des autorisations ? Et pour les jeunes accueillis, comment faire de cette diversité une construction de parcours et non une segmentation des itinéraires ?
Lieu / Lille
Site / www.anmecs.fr

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20 février 2013 3 20 /02 /février /2013 22:40

l A.S.C.E.S.S.

Association Savoyarde des Directeurs d'Etablissements Sanitaires et Sociaux - Chambéry 

 

Propose : 

La responsabilité sociale des entreprises (RSE) dans le secteur social et médico-social

Conférence de Jean-Jacques NILLES

Vendredi 29 mars 2013, 9h30

à la MECS Le Relais Familial, 101 Rue de l’Eglise - 73 232 ST ALBAN LEYSSE  - Tél : 04 79 70 54 16.


 


Participation aux frais : 10€    par chèque à la réservation

A adresser à : Marcel Echantillac – Relais Familial – 101 rue de l’Eglise -73232 SAINT ALBAN-LEYSSE

Réserver jusqu’au 26 mars (date limite)

Pour info. complémentaire :

Didier REVILLET :  gailogisaccueil.revillet@orange.fr   tel : 06 26 80 16 10

Régine BURDIN : regine.burdin@camps73.org

 


ASCESS – 339 rue Costa de Beauregard 73000 CHAMBERY – 04 79 33 22 09

MAIL : ascess@orange.fr

Site web : http://ascess73.over-blog.com/

 

La responsabilité sociale des entreprises (RSE) dans le secteur social et médico-social

A l’heure des préparations des évaluations externes de nos établissements, nous pensons que se démarquer par la prise en compte du concept de la RSE, nous positionne comme acteurs proactifs sur des préoccupations sociales, environnementales et économiques dans l’activité d’une entreprise (organisation) et dans l’interaction avec ses parties prenantes. La RSE signifie l’intégration volontaire de ces préoccupations.

 La RSE  se situe en interne et en externe :

-          Interne : rapports entre l’entreprise et ses salariés

-          Externe : protection de l’environnement, les relations avec les autorités de tarification, avec les prescripteurs, les partenaires, les usagers, les riverains, les élus…

La RSE est constituée de responsabilités :

-          Sociales : situation et devenir de ses salariés (emploi, sécurisation des parcours professionnels, formation professionnelle et qualifications, organisation et conditions de travail, santé…)

-          Economiques : devenir de l’organisation et de ses activités, assurer sa pérennité (recherche-développement, innovation des services, prise en compte des besoins sur un territoire…)

-          Environnementales : pollution, réchauffement (réduction des consommations d’énergie, d’eau, de papier, prévention des pollutions, recyclage des déchets, cycle de vie des produits…)

-          Sociétales : conséquences de ses activités sur les usagers, les territoires (développement local, préservation de la santé, transparence sur la traçabilité des produits, respect de la diversité et de l’égalité professionnelle, respect de la règlementation, lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale…)

A l’aune des regards que nous portons sur la qualité et la performance, le secteur social et médico-social de Savoie fait preuve de réactivité, d’ouverture et d’approche intelligente sur un concept qui vient du monde marchand et que nous allons, grâce à cette conférence, adapter au secteur tertiaire.

M. Nilles, professeur de philosophie et Maître de Conférences en Gestion, propose de nous faire connaître la RSE/RSO, son historique et son sens ; de comprendre à quels besoins répond cette démarche ; d’évaluer la pertinence de ce concept et de cette démarche pour les ESMS : quelle valeur ajoutée par rapport aux dispositifs existants ? Et enfin, de réfléchir à la façon dont pourrait se construire la démarche RSO d’un établissement.

Nous avons choisi son approche qui nous amènera de la compréhension du concept et de sa philosophie, à une déclinaison concrète qui articulerait cette approche aux dispositifs de gouvernance et de gestion de la qualité dans les établissements sociaux et médico-sociaux.

 


 

Jean-Jacques NILLES est

-          Formateur, consultant en management, compétences, éthique et diversité

-          Fondateur du cabinet SOCRATES

-          Professeur de Philosophie et Maître de conférences à l’Université de Savoie / Enseignant-chercheur au laboratoire de l’IREGE (Institut d’Enseignement et de recherche en Gestion)

 

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30 janvier 2013 3 30 /01 /janvier /2013 14:35

Dates

Ordre du jour

Lieu

19/10/2012

Plénière de rentrée

Bocage

23/11/2012

Thème : Les réseaux sociaux (avec l’assoc. «Le Pélican »)

(reportée)

1/02/2012

Plénière ; Thème : la fonction de coordinateur, avec la participation de J P RENOUX, directeur de l’IREIS Annecy

IREIS, rue de la Chavanne-La Ravoire

29/03/2012

Thème : Le RSO (responsabilité sociale (ou sociétale) des organisations) conférence avec J J NILLES

Le Relais familial – St Alban-Leysse

17/05/2012

Plénière ; thème ; Emploi, intérim, remplacements , quelles sont nos pratiques ?

? à préciser

14/06/2012

Assemblée générale 2013

 

 

NB : une réunion du CA est prévue avant chaque rencontre à 8h30, la réunion plénière étant fixée à 9h30.

 

Sont programmées en plus 2 réunions du bureau :

  • · le 17 janvier à 17h au Bocage
  • · le 15 avril à 17h à l’IME Marlioz (Aix les Bains)NB : cette réunion sera commune entre l’ASCESS et le CTDESI
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10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 14:19

Rappel de nos prochaines rencontres :

pour les membres du bureau, réunion au Bocage le 14/01 à 17h

 

Pour tous : notre prochaine réunion pleinière : le 1/02 à l'IREIS La Ravoire - 9h30-12h

repas pour ceux qui le souhaitent -prévenir autant que possible - merci

 

sur le thème : la fonction de coordinateur ( préparation Chantal SEGUIN) 

 

"  Il est confié aujourd'hui plus qu'hier une mission de coordination aux éducateurs spécialisés.

Si l'on regarde de plus prêt le référentiel du DE.ES celui-ci décrit la compétence de Coordination (DC 3 : Communication professionnelle) comme la capacité à

- Elaborer et partager une information adaptée aux différents interlocuteurs

- Assurer en équipe la cohérence de l'action socio éducative

 

Ces compétences suffisent-elles à tenir un rôle de coordonnateur ?

Comment se décline dans nos institutions cette fonction ?

Qu'est-il attendu de l'éducateur spécialisé ?

Comment s'organise le travail d'équipe autour et avec l'éducateur ?

Cette fonction ne conduit-elle pas à modifier les organisations ?

Quelles formations complémentaires seraient nécessaires pour mieux outiller l'éducateur dans cette fonction ?....

Nous nous proposons de réfléchir ensemble à cette question de la mission de coordination qui place aujourd'hui l'éducateur dans un lien fonctionnel avec l'équipe.

 

Nous inviterons à cette occasion Jean Paul RENOUX Directeur de l'IREIS de la Haute -Savoie "   Chantal SEGUIN 

 

 

 

  

 

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10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 14:01

A la suite de l'article paru sur ce blog de Fabienne QUIRIAU  "L'europe a une vision très négative des institutions ..." (voir sur ce blog en date du 11:2012) , Patrice Calmo a souhaité nous faire part de son avis, à partir d'un texte qu'il a fait paraître dans le JDD n°320 de décembre 2012 ;comme il le dit lui-même, son point de vue est discutable ... Dons n'hésitez pas !

 

cliquer sur le slien suivant : link

 

 

 

 

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10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 13:37

Patrice Calmo nous adresse un article paru dans la revue "Directions", qui nous apprend beaucoup sur la dynamique paerticipative développée à la MCS du Chaudan ...

 

cliquer sur le lien:  Une MECS dynamise la logique participative...

 

 

 

 

 

 

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28 novembre 2012 3 28 /11 /novembre /2012 12:15

 

Biblio : "Sauve toi, la vie t'appelle" Boris CYRULNIK (Odile Jacob - 2012)
 
Le pape de la résilience publie son autobiographie, "Sauve-toi, la vie t'appelle". Son histoire, tragiquement exceptionnelle, touche à l'universel.
 
Boris Cyrulnik (Olivier Metzger pour "le Nouvel Observateur")
 

Avec "Sauve-toi, la vie t'appelle" (Odile Jacob), Boris Cyrulnik, neuropsychiatre, psychanalyste, enseignant, écrivain, on en passe, signe là son livre le plus abouti et le plus intime. Le plus singulier aussi. On ne sache pas qu’un psy ait jamais eu l’audace de se prendre ainsi lui-même pour thème d’étude, convoquant les traces les plus ténues de sa mémoire pour les analyser et les revisiter à la lumière des plus récents acquis de la neurologie, de la biologie et de la psychologie. De sorte que, dans ce livre, Boris Cyrulnik est à la fois le sujet et l’objet de la recherche.

Le livre pourrait s'intituler le cas Boris

On pense au "Je me souviens" de Georges Perec (qu’il appelle son "frère d’âme"). Mais dans sa version scientifique. Ce n’est pas une autobiographie classique. Encore moins une autofiction – avec ce que le genre suppose d’enjolivements pathétiques. Plutôt une autoétude, "objective" (oui, objective) et apaisée, et qui pourrait s’intituler "le Cas Boris". Ou encore "Décryptage" : un patient travail visant à exhumer le monde secret que l’enfant s’était aménagé, au plus profond de son âme, comme un refuge contre l’horreur du monde. Cette crypte familière, invisible aux autres, sur lequel l’adulte Cyrulnik s’était reconstruit, croyant lui aussi – les psys ne sont pas infaillibles – que pour en être quitte avec le malheur, il suffit de lui tourner le dos. Mais il y a des passés qui ne passent pas.


Boris Cyrulnik explique les raisons de ce livre par LeNouvelObservateur

C’est un livre sur le traumatisme. Sur la blessure et la guérison. Sur l’impossibilité de dire, dans un monde qui ne veut pas entendre. Sur l’indifférence qui tue et l’attachement qui sauve. Sur les illusions du souvenir. Sur ce phénomène étrange qui s’appelle la mémoire, qui n’est pas la reconstitution du passé mais sa représentation, et qui ne dit pas la vérité historique des faits mais une autre vérité, plus vraie encore : celle du sujet qui se souvient. Ce que nous avons fait de ce qu’on a fait de nous, comme disait Jean-Paul Sartre. Tous les blessés de la vie – et qui ne l’est pas ? – trouveront là une inépuisable leçon de vie.

Et c’est en même temps le plus émouvant des romans vrais : l’incroyable et authentique histoire d’un petit garçon condamné à mort pour le seul crime d’être né. Privé de ses parents et de la possibilité même de leur dire adieu. Dénoncé, arrêté, évadé, traqué. Sauvé par une chaîne de héros anonymes qu’on n’appelait pas encore des Justes. Mais aussi ballotté de cachette en famille d’accueil, d’institution en orphelinat, où parfois, en toute ignorance et indifférence, on s’employait à bousiller ces blessés de l’âme que l’époque tenait pour irrémédiablement "foutus".

"Pendant les années d’après guerre, je n’ai eu le choix qu’entre l’hébétude et le charivari, écrit Boris Cyrulnik. Par bonheur, deux tuteurs de résilience se sont disposés autour de moi : la rencontre entre Dora et Emile et le mythe communiste." Deux phrases sèches qui sont comme la charnière du livre. Et de son existence même. Sa tante Dora et son ami Emile : l’affection retrouvée, l’identification possible. L’utopie communiste (dont il est vite revenu) : elle a "enchanté" son adolescence, lui procurant "l’effet sécurisant et fortifiant" que donne la croyance. Avec cela, il était suffisamment "tutorisé". Il pouvait reprendre l’aventure de la vie.

De l'enfant abîmé à l'adulte réussi...

Depuis trente ans, à travers une vingtaine d’ouvrages, liant recherche fondamentale et expérience clinique, Boris Cyrulnik n’a cessé d’explorer cette notion complexe de "résilience", inventée par la psychologue américaine Emmy Werner, qu’il a été le premier en France à développer et à vulgariser. Résilience ? La capacité de l’être humain, s’il est bien entouré, à reprendre un développement "sain" après avoir été en état d’agonie psychique. Ou comment, à quelles conditions, un enfant abîmé peut-il devenir un adulte réussi ? Ce prodige-là, l’humanité en est capable. Ce n’est pas le moindre mérite de Boris Cyrulnik que de nous le rappeler ici. Et c’est en quoi son histoire, tragiquement exceptionnelle, touche à l’universel.

 

[MERCREDI CABOCHON] Les leçons de vie de Boris Cyrulnik
Boris Cyrulnik, après la guerre, au Gai Logis, à Villars-de-Lans, "sombre pension derrière l'église, où la simple désignation par un mot, "juif", m'avait obligé à rester debout, en arrière des autres enfants agenouillés, autorisés à prier, eux". (Olivier Metzger pour "le Nouvel Observateur")
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